✈️ Enfin ! L' @AssembleeNat vote POUR ↗️ la taxe sur les billets d’avion
— Eva SAS (@_EvaSas) November 8, 2024
❌ mais notre amendement pour inclure les jets privés a été rejeté par le RN & le bloc central
👉 Nous demandons que les recettes soient affectées pour ↘️ la TVA sur le train. Fiscalité écolo bonus/malus! pic.twitter.com/yEizo072uC
L’augmentation des taxes sur les billets d’avion va permettre d’instaurer un signal-prix plus juste pour lutter contre le changement climatique, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et en rééquilibrant la fiscalité des modes de transports.
Toutefois, il aurait été précieux qu’une fois de plus, les plus aisés ne soient pas épargnés et que les jets privés puissent être eux aussi taxés au même titre que l’ensemble de la population. Pourquoi maintenir ces privilèges désastreux ?
Le secteur de l’aviation est l’un des plus polluants en termes d’émissions de gaz à effet de serre, notamment de dioxyde de carbone. Les avions génèrent une grande quantité de CO2 par passager-kilomètre, et l’aviation est responsable d’environ 2 à 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. L’augmentation des taxes sur les billets d’avion permettent de :
- Décourager les vols inutiles ou polluants : Une taxe plus élevée sur les billets d’avion, notamment pour les vols courts ou ceux qui ne sont pas essentiels, pourrait inciter les voyageurs à privilégier des modes de transport moins polluants, comme le train ou le covoiturage.
- Incorporer le coût environnemental dans le prix du billet : En augmentant la taxe, on s’assurerait que les passagers paient également pour l’impact écologique de leur voyage. Cela permettrait de faire internaliser les externalités environnementales dans le coût du transport aérien, en rendant ce dernier plus équitable du point de vue environnemental.
L’aviation bon marché a largement contribué au développement du tourisme de masse, avec des vols à bas prix accessibles à une large part de la population. Si l’on considère que certains voyages, surtout les courts séjours en avion, ont un impact environnemental disproportionné par rapport à d’autres formes de loisirs ou de tourisme, augmenter les taxes sur les billets d’avion pourrait aider à :
- Réduire l’impact écologique du tourisme : En augmentant les taxes, on pourrait limiter certains comportements qui ne sont pas durables, comme le tourisme de masse dans des destinations déjà surpeuplées. Cela pourrait encourager un tourisme plus réfléchi et plus durable.
- Limiter les effets négatifs sur les écosystèmes locaux : Le tourisme de masse peut avoir des effets délétères sur les écosystèmes locaux (surpêche, déforestation, pollution, etc.), et une hausse des taxes pourrait décourager certains types de tourisme nuisible à l’environnement.
Les recettes fiscales provenant de l’augmentation des taxes sur les billets d’avion pourraient être affectées à des projets visant à réduire l’empreinte écologique du secteur des transports en général.
Bien que l’aviation soit un secteur qui touche de plus en plus de personnes dans les sociétés modernes, il reste vrai que les voyages aériens sont principalement consommés par les classes moyennes et supérieures. Les personnes à faibles revenus voyagent beaucoup moins en avion. Augmenter les taxes pourrait ainsi permettre de :
- Rendre plus équitable la taxation des transports : En imposant des taxes plus élevées sur les billets d’avion, les gouvernements pourraient redistribuer ces recettes pour soutenir des politiques publiques qui bénéficient à l’ensemble de la population, par exemple en augmentant le financement des transports publics ou en réduisant les inégalités d’accès à d’autres formes de transport.
- Payer pour les coûts sociaux et environnementaux : Les recettes supplémentaires pourraient également être utilisées pour financer des compensations aux communautés vulnérables touchées par la pollution de l’air ou les effets du changement climatique (réparations des infrastructures, projets de résilience, etc.).