Eva Sas a fait tester 12 citoyen.ne.s de sa 8e circonscription aux PFAS, ces polluants éternels développés pour accroître la résistance des produits aux processus de dégradation (imperméabilité, résistance à la chaleur ou à la lumière, propriétés anti adhésives ou anti-tâches).
Ces 12 citoyen.ne.s ont été sélectionné.e.s pour tendre vers une diversité de profils : autant d’hommes que de femmes, âgé.e.s de 12 à 73 ans aux professions variées (retraité, enseignant, ingénieur, assistant social, consultant, collégien,…) qui ont toujours vécu à Paris ou ont pu vivre dans d’autres villes (Angers, Nantes, Strasbourg,…) ou villages.
Via un échantillon de cheveux prélevé, le laboratoire qui a réalisé ces tests, a étudié la présence des substances suivantes : PFBS, PFDA, PFDoA, PFHpA, PFHxA, PFHxS, PFNA, PFOA, PFOS, PFTeDA, PFTrDA et PFUnA.
Les PFAS sont présents dans beaucoup d’objets de notre quotidien (textiles, poêles, emballages alimentaires…) et sont dangereux pour notre santé. Notamment, ils sont reconnus par l’ANSES et par le centre International de Recherche sur le Cancer comme étant cancérigènes et pouvant diminuer l’efficacité vaccinale.
Il est important de noter que certaines substances sont déjà interdites, comme le PFOS en 2009 et le PFOA en 2020. Toutefois, ces interdictions ne concernent qu’une infime partie des milliers de PFAS recensés à ce jour. Pour réduire l’exposition à ces polluants, il est essentiel d’interdire l’ensemble des PFAS, de renforcer leur surveillance dans l’eau potable et de mettre en place une redevance selon le principe du pollueur-payeur.
=> C’est ce que porte la proposition de loi de Monsieur le député Nicolas Thierry, adoptée dans la niche du groupe Ecologiste et Social, le 20 février.

Les résultats du test révèlent que 11 personnes sur 12 sont positives aux PFAS. Plus précisément, 9 des 12 échantillons contiennent au moins l’un des deux PFAS déjà interdits (PFOS et PFOA). L’exposition à ces polluants peut provenir par exemple de la consommation de produits de la mer, d’œufs et de viandes. Par ailleurs, trois autres substances détectées sont couramment utilisées dans la fabrication de vêtements imperméables, d’emballages alimentaires (comme les boîtes à pizza), de produits cosmétiques et de certaines mousses anti-incendie.
Il est important de souligner que l’exposition à ces polluants concerne l’ensemble du territoire : il n’est donc pas nécessaire de vivre à proximité des zones de production pour y être exposé. De plus, la grande majorité des participants à l’étude, quels que soit leur âge, leur genre, les lieux où ils ont vécu, ou leur profession, sont contaminés parfois par plusieurs substances à la fois. L’analyse des résultats selon l’âge révèle par ailleurs que la durée d’exposition aux PFAS ne réduit pas le risque de contamination : la personne la plus jeune de l’échantillon est aussi celle présentant le plus grand nombre de polluants détectés.
Il à noter que le test auquel nous avons procédé, permet de détecter la présence des substances chez les personnes, il demeure peu fiable pour en étudier la concentration.

