Vœux d’Eva Sas pour 2025

Le 27 janvier, Eva Sas a souhaité aux habitant.e.s de la 8e circonscription de Paris, ainsi qu’aux élu.e.s des 12e et 20e arrondissement de Paris, ses vœux pour 2025, l’occasion de faire le bilan de l’année écoulée.

Retrouvez son discours :

Bonsoir, 

Madame et Monsieur le Maire, chère Emmanuelle, cher Eric, Mesdames et messieurs les élu.e.s, chère Sandrine, cher Nicolas, cher Guy, et vous toutes et tous qui êtes venu.e.s ce soir. 

Merci à toutes et tous d’être présent.e.s à mes côtés. En particulier les élu.e.s du 12ème qui ont dû être gravement affectés par l’incendie de la Mairie.

Et je voudrais commencer en redisant mon total soutien à Emmanuelle Pierre-Marie, à tou.te.s les élu.e.s et tou.te.s les agent.e.s du 12ème arrondissement après le terrible incendie la nuit dernière, qui, heureusement, n’a fait aucune victime mais qui a ravagé notre mairie. Nous sommes à vos côtés.

Cette cérémonie de vœux est aussi traditionnellement l’occasion de faire le bilan de l’année 2024, qui fut une année riche en rebondissements politiques mais dont l’agitation aura finalement débouché sur l’immobilisme et la paralysie au niveau national.

Nous vivons une période d’instabilité politique et j’entends le découragement des citoyens, de vous tous, devant le spectacle parfois navrant de la politique nationale. J’entends aussi les aspirations à revenir à une situation plus stable et plus constructive. Et vous me connaissez, je ne serai jamais du côté de la contestation stérile et systématique. 

Mais faut-il pour autant accepter le déni de démocratie que nous vivons depuis juin 2024 ? Le refus d’accepter le résultat des élections, et la nomination de gouvernements successifs qui ne tiennent pas compte du rejet de la politique libérale autoritaire d’Emmanuel Macron ?

Non et c’est la raison pour laquelle nous avons censuré le gouvernement Barnier d’abord, le gouvernement Bayrou ensuite.

Car c’est la même politique qui est menée, avec en particulier au niveau budgétaire, le refus de revenir sur les 62 milliards de baisses d’impôts opérées depuis 2017, en tout cas massivement, et la priorité donnée aux coupes budgétaires pour revenir à l’équilibre. 

Les écologistes ont participé aux échanges avec le gouvernement Bayrou, pour infléchir ces orientations budgétaires. Je me suis d’ailleurs personnellement rendue à Bercy et nous nous sommes toujours montrés ouverts au dialogue. Mais les coupes drastiques imposées en particulier au budget de l’écologie, à rebours du sens de l’histoire, n’ont fait que confirmer la nécessité de la censure, et la nécessité d’un changement démocratique.

Pour moi, nous vivons les soubresauts de la fin de la Ve république, et nous avons besoin d’un nouveau régime parlementaire, qui soit basé sur la proportionnelle et qui s’accompagne naturellement d’une culture de coalition et de compromis. La France ne semble pas y être prête, mais c’est pourtant la seule façon de sortir, par le haut, de cette période de paralysie, due à un hyperprésident qui refuse de lâcher le pouvoir et de voir sa politique remise en cause. 

Mais l’année 2024 n’aura pas été que celle de la paralysie politique. Cela aura aussi été celle du sursaut républicain des élections de juin 2024 face à la menace de l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir. Les Français ont ainsi démontré, une fois de plus, leur attachement aux valeurs de solidarité, d’hospitalité et de partage, et nous pouvons nous en réjouir. 

Ce sursaut sera-t-il durable ? Nous ne pouvons pas le dire, et nous ne devons pas compter dessus. Notre responsabilité à gauche, est de retrouver la confiance des électeur.rice.s, en leur redonnant l’espoir. L’espoir de la victoire, l’espoir d’un changement radical, l’espoir d’une société qui s’attaque vraiment aux inégalités et qui améliore la vie du plus grand nombre, l’espoir d’une société qui vive en harmonie avec la nature et qui protège les Français des conséquences du dérèglement climatique, l’espoir d’une France qui renoue avec ses valeurs de solidarité et de partage,

Des valeurs que nous faisons vivre dans le 12e arrondissement, et je voudrais rendre hommage au travail d’Emmanuelle et de toute son équipe. Grâce à elle, et à toute l’équipe municipale, cet arrondissement est une terre de solidarité, inclusive et à hauteur d’enfant. Des rues végétalisées et des écoles transformées pour faire face au changement climatique, un maillage d’associations et d’acteurs qui font vivre la solidarité au plus près des citoyennes et des citoyens… En bref, un réel projet de transformation, à l’écoute des préoccupations des habitants et qui a le courage d’affronter le défi climatique et la protection du vivant, là où tant d’autres en restent aux déclarations creuses.

Des valeurs qui résonnent également dans le 20e arrondissement, et qu’Eric Pliez fait vivre au quotidien à travers une politique d’inclusion sociale et d’aménagement urbain favorisant le vivre-ensemble et l’apaisement de l’espace public. Ce sera le cas en particulier dans la rue de Lagny, où nous avons fait ensemble cher Eric, une marche exploratoire avec les habitant.e.s, très utile je crois.

Ce sont aussi ces valeurs que je m’attache à faire vivre à l’Assemblée. 

En 2024, j’ai particulièrement travaillé sur l’adaptation au changement climatique, dans un rapport sur le budget de l’écologie que j’ai publié avec mon collègue Tristan Lahais. Et le constat est sans appel : le compte n’y est pas. J’ai pu mettre en lumière les graves manquements de l’État en matière d’adaptation, comme la réduction de 60 % des autorisations d’engagement pour le Fonds Vert ou le sous-financement du fonds Barnier, un fonds pourtant indispensable pour financer les travaux pour limiter les conséquences des inondations, de l’érosion du littoral, et des canicules à répétition.

J’ai également déposé une proposition de loi pour taxer les superprofits des groupes pétrogaziers, dont l’imposition reste totalement déconnectée de leurs bénéfices.

Et en 2025, avec ma collègue Clémentine Autain, nous avons déposé une proposition de loi sur la taxe Zucman, un impôt plancher sur le patrimoine des ultrariches, afin que la somme des impôts auxquels ils sont soumis ne puisse être inférieure à 2 % de leur patrimoine. On ne peut plus tolérer la façon dont les plus riches contournent l’impôt, en particulier par le biais des holdings dans lesquelles ils logent leur patrimoine. Et j’ai le plaisir de vous annoncer que cette proposition sera débattue le 20 février dans le cadre de la niche parlementaire du groupe Écologiste. 

Parallèlement, je continue à me battre aux côtés des jeunes du quartier Rozanoff contre la multiverbalisation dont ils font l’objet, aux côtés des parents d’élèves contre les fermetures de classes, en particulier si nous arrivons à annuler les suppressions de postes d’enseignants dans le PLF 2025, mais aussi contre la pollution aux PFAS, en soutenant la proposition de loi de mon collègue Nicolas Thierry, contre ces polluants éternels, car vous avez peut-être vu que l’eau de Paris est particulièrement contaminée au TFA, et c’est la raison pour laquelle, nous allons faire tester 12 citoyennes et citoyens de la circonscription volontaires, pour analyser leur contamination aux PFAS.

Voila pour les quelques éléments d’actualité dont je voulais vous faire part. 

Merci d’être là, à nos côtés, pour commencer cette nouvelle année.

Et je finis en vous souhaitant à nouveau à toutes et tous une très bonne année 2025, qu’elle nous permette de faire vivre nos valeurs de solidarité, d’entraide et de justice sociale. 

Bonne année à toutes et à tous.

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