Il y a quelques jours, j’effectuais une visite d’information et de contrôle de l’I3P, l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de Police de Paris, et Le Parisien m’y a suivie.
Qu’est-ce que l’I3P ? Une structure médico-légale, sous l’autorité du Ministère de l’Intérieur, d’accueil temporaire et d’urgence de personnes dangereuses pour elles-mêmes ou pour autrui appréhendée par les services de police pour des infractions et dont l’état mental nécessite une évaluation.
Et après ? De nombreux cas sont envisagés, du retour en garde-à-vue, à la sortie libre, après dissipation des effets d’une drogue ayant conduit à l’interpellation, ou simplement une recommandation de soins psychiatriques allant parfois jusqu’aux soins psychiatriques sur demande d’un représentant de l’Etat.
Si l’information d’une ouverture de quatre lits supplémentaires en vue des Jeux Olympiques de Paris semble une bonne nouvelle, le véritable problème reste les épisodes de saturation en raison de l’afflux de patients notamment dû aux difficultés de prise en charge des hôpitaux psychiatriques à accueillir.
Visiter l’I3P était riche d’un enseignement : cette structure, dérogatoire au droit commun, accueille beaucoup de personnes, une majorité de sans-domiciles, que les soins ou urgences psychiatriques n’ont pu convenablement prendre en charge faute de moyens ou de lits disponibles.
Preuve supplémentaire d’un besoin d’une meilleure prise en charge des pathologies psychiatriques : les deux tiers des personnes passant par l’I3P viennent plus d’une fois par an ! Il est urgent que l’Etat déploie une politique ambitieuse dans le secteur psychiatrique.
L’article en intégralité : https://www.leparisien.fr/paris-75/linfirmerie-psychiatrique-de-la-police-souvent-saturee-va-sagrandir-grace-aux-jeux-olympiques-25-03-2024-4O67NYDKCNF77C6LJ7DHWIG2WY.php