La France est le 6e importateur européen de trophées de chasse.
Ce n’est pourtant une nouvelle pour personne que la chasse à trophée est une pratique qui va directement à l’encontre de la préservation de la biodiversité, pour le plaisir abject de quelques privilégiés. Comment le ministre de la transition écologique peut il en toute quiétude refuser de réagir face aux alertes des protecteurs de l’environnement.
J’ai interpellé Christophe Béchu sur son inaction et attend sa réaction.
Ci dessous, le texte entier de ma question écrite :
Eva SAS“Mme Eva SAS attire l’attention de M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires sur l’importation de trophées de certaines espèces menacées en France. En effet, entre 2014 et 2018, la France a importé 752 trophées de 36 espèces inscrites à la CITES, ce qui fait d’elle le 6e importateur de trophées de chasse d’espèces protégées en Europe. Parmi elles, certaines sont inscrites sur la liste rouge de l’UICN comme l’éléphant d’Afrique, le léopard, l’hippopotame ou le guépard.
Alors que nous faisons face à la 6e extinction de masse des espèces, la chasse aux trophées agit bel et bien comme un accélérateur de la crise mondiale de la biodiversité en menaçant la survie des espèces chassées et en bouleversant les écosystèmes.
En effet, en choisissant de tuer les animaux les plus imposants, les chasseurs s’attaquent à ceux dont le patrimoine génétique est supérieur. Cette sélection non-naturelle impacte le taux de reproduction (ratios mâles-femelles déséquilibrés, maturité sexuelle précoce, consanguinité), le comportement (dispersion spatiale et structures sociales perturbées, taux d’infanticides croissant), la diversité génétique des espèces (taille, traits physiques), ce qui, combiné, affaiblit la descendance et la survie des espèces chassées.
Toute la biodiversité s’en trouve donc menacée. Compte tenu des ambitions de la France, qui s’est engagée à mettre un terme à la perte de biodiversité et d’en inverser la tendance d’ici à 2030, elle souhaite savoir si le gouvernement compte cesser de délivrer des permis d’importation pour les trophées de certaines espèces menacées.”